L’autosoin est la pratique qui consiste à évaluer ses besoins en santé mentale et à prendre des moyens pour préserver et améliorer son bien-être. Ces moyens peuvent varier dans une large mesure et d’une personne à l’autre. Une partie de ton travail d’intervention en santé mentale peut être épuisante sur le plan émotionnel. L’autosoin peut t’aider à prioriser ta santé mentale et tes besoins et, du même coup, à gérer ton stress efficacement et à maintenir ton bien-être de façon durable. C'est aussi la clé d'une bonne relation avec soi-même et avec les autres.

En quelques mots, prendre soin de soi est la clé d'une vie équilibrée.

Par où commencer ? Il existe trois règles d'or :

• S'en tenir à l'essentiel. Avec le temps, vous trouverez votre propre rythme et votre propre routine. Vous serez en mesure de mettre en œuvre d'autres formes d'autosoins et d'identifier celles qui vous conviennent le mieux.
• L'autosoin doit être quelque chose que vous planifiez activement, plutôt que quelque chose qui arrive tout seul. Il s'agit d'un choix actif et vous devez le traiter comme tel. Ajoutez certaines activités à votre calendrier, annoncez vos projets à d'autres personnes afin d'accroître votre engagement et recherchez activement des occasions de prendre soin de vous.
• Ce qui compte, c'est de rester conscient. En d'autres termes, si vous ne considérez pas une activité comme un soin de soi ou si vous ne faites pas quelque chose pour prendre soin de vous, cela ne fonctionnera pas en tant que tel. Soyez conscient de ce que vous faites, de la raison pour laquelle vous le faites, de ce que vous ressentez et des résultats obtenus.

Bien que la notion d'autosoin soit différente d'une personne à l'autre, il existe une liste de contrôle de base qui peut être suivie par chacun d'entre nous :

• Créez une liste de "non", avec les choses que vous n'aimez pas ou que vous ne voulez plus faire. Voici quelques exemples : Ne pas consulter ses courriels le soir, ne pas assister à des réunions que l'on n'aime pas, ne pas répondre au téléphone pendant le déjeuner ou le dîner.
• Favorisez une alimentation saine et nutritive.
• Dormez suffisamment. Les adultes ont généralement besoin de 7 à 8 heures de sommeil par nuit.
• Faites de l'exercice. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, l'exercice est aussi bon pour notre santé émotionnelle que pour notre santé physique. Il augmente les niveaux de sérotonine, ce qui améliore l'humeur et l'énergie. Conformément aux conditions d'autosoins, l'important est de choisir une forme d'exercice qui vous plaise !
• Suivi médical. Il n'est pas rare de remettre à plus tard les contrôles ou les visites chez le médecin.
• Faites des exercices de relaxation et/ou pratiquez la méditation. Vous pouvez faire ces exercices à tout moment de la journée.
• Passez suffisamment de temps avec vos proches.
• Faites au moins une activité relaxante par jour, qu'il s'agisse d'une promenade ou de 30 minutes de détente.
• Faites au moins une activité agréable par jour, qu'il s'agisse d'aller au cinéma, de cuisiner ou de rencontrer des amis.
• Recherchez les occasions de rire !

DÉFINITIONS

La détresse morale peut être définie comme la souffrance ressentie à la suite de situations dans lesquelles les individus sont conscients d'un problème moral, reconnaissent leur responsabilité morale et portent un jugement moral sur l'action correcte à entreprendre, mais, en raison de contraintes (réelles ou perçues), ne peuvent pas réaliser cette action, estimant ainsi qu'ils commettent un délit moral en compromettant leurs valeurs personnelles. La souffrance peut se manifester par des sentiments de colère, de frustration, de culpabilité et/ou d'impuissance associés à une diminution du sentiment de bien-être.

L'incertitude morale survient lorsque l'on ne sait pas quels principes moraux s'appliquent ou que l'on ne peut pas formuler le problème moral dans une situation donnée.

Les dilemmes moraux surviennent lorsque deux ou plusieurs principes moraux ou autres normes morales s'appliquent à une situation moralement problématique, mais qu'ils sont en désaccord quant à la ligne de conduite que chacun soutiendrait.

Avoir de la compassion pour soi-même n'est pas vraiment différent d'avoir de la compassion pour les autres. Réfléchissez à ce que ressent l'expérience de la compassion.

Tout d'abord, pour avoir de la compassion pour les autres, vous devez remarquer qu'ils souffrent. Si vous ignorez le sans-abri dans la rue, vous ne pourrez pas éprouver de compassion pour les difficultés qu'il rencontre.

Deuxièmement, la compassion implique de se sentir touché par la souffrance d'autrui, de sorte que votre cœur réagit à sa douleur (le mot "compassion" signifie littéralement "souffrir avec"). Dans ce cas, vous ressentez de la chaleur, de la bienveillance et le désir d'aider la personne souffrante d'une manière ou d'une autre. Avoir de la compassion signifie également que l'on fait preuve de compréhension et de gentillesse envers les autres lorsqu'ils échouent ou commettent des erreurs, plutôt que de les juger sévèrement.

Enfin, lorsque vous éprouvez de la compassion pour une autre personne (plutôt que de la simple pitié), cela signifie que vous réalisez que la souffrance, l'échec et l'imperfection font partie de l'expérience humaine commune. "C'est ainsi que j'agis, mais sans la fortune".

L'autocompassion consiste à agir de la même manière envers soi-même lorsque l'on traverse une période difficile, que l'on échoue ou que l'on remarque quelque chose que l'on n'aime pas chez soi. Au lieu d'ignorer votre douleur en gardant la tête haute, vous vous arrêtez pour vous dire "c'est vraiment difficile en ce moment", comment puis-je me réconforter et prendre soin de moi en ce moment ?

Au lieu de vous juger et de vous critiquer sans pitié pour diverses insuffisances ou lacunes, l'autocompassion signifie que vous êtes gentil et compréhensif lorsque vous êtes confronté à vos faiblesses personnelles - après tout, qui a jamais dit que vous étiez censé être parfait ?

Vous pouvez essayer de changer pour être en meilleure santé et plus heureux, mais vous le faites parce que vous vous souciez de vous, et non parce que vous êtes sans valeur ou inacceptable tel que vous êtes. Plus important encore, avoir de la compassion pour soi-même signifie que vous honorez et acceptez votre humanité. Les choses ne se dérouleront pas toujours comme vous le souhaitez. Vous rencontrerez des frustrations, des pertes, vous ferez des erreurs, vous vous heurterez à vos limites, vous ne parviendrez pas à atteindre vos idéaux. C'est la condition humaine, une réalité que nous partageons tous. Plus vous ouvrirez votre cœur à cette réalité au lieu de lutter constamment contre elle, plus vous serez en mesure de ressentir de la compassion pour vous-même et pour tous vos semblables dans l'expérience de la vie.

IL EXISTE DES LIVRES SUR L'AUTOCOMPASSION QUE L'ON PEUT SE PROCURER AUPRÈS DE DIVERSES SOURCES :

• "L'auto-compassion sans compromis" de Kristin Neff

• "Mon cahier d'autocompassion en pleine conscience : comment apprendre à s'aimer" de Chris Germer & Kristin Neff

• "Radical Compassion" de Tara Brach (anglais)
• "La compassion et l'individu" par le Dalaï Lama

Voici quelques ressources fiables pour trouver des formations en ligne qui ont déjà été proposées en personne par le Projet Compassion. Le Réseau Compassion est heureux de pouvoir offrir la possibilité de poursuivre la formation de manière à ce que vous puissiez y participer au moment qui vous convient le mieux et souvent dans d'autres langues.

Offres et ressources actuelles : Ressources en matière d'éducation et de formation